Évalues-tu encore la fonction musculaire de tes patients uniquement “à l’œil” ?

De nombreux kinésithérapeutes basent encore leurs bilans sur l’observation, la palpation ou le ressenti subjectif du patient. Le problème ? Ces méthodes ne détectent pas toujours ce qui se passe sous la peau : compensations musculaires, déficits d’activation, ou schémas moteurs inefficaces qui freinent l’évolution du traitement.

Combien de fois as-tu mis en place un traitement sans les résultats espérés ?

Combien de patients reviennent sans amélioration claire, voire avec de nouveaux symptômes ?

👉 Sans données objectives, il est facile de passer à côté de détails cruciaux. Et ce sont précisément ces détails qui font la différence entre une récupération rapide… et une chronicisation.

L’électromyographie de surface (EMG) te permet de voir l’invisible : savoir quels muscles fonctionnent correctement, et lesquels non.

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👉 Continue à lire. Ce guide est pour toi.

Qu’est-ce que l’EMG de surface ?

L’EMG est une technique non invasive qui enregistre l’activité électrique des muscles via des électrodes placées sur la peau. En clair, elle permet de « voir » en temps réel l’activation musculaire pendant le mouvement.

Grâce à elle, tu peux :

• – Évaluer objectivement la fonction musculaire
  
• – Détecter compensations, asymétries ou déficits d’activation
  
• – Prendre des décisions cliniques fondées sur des données réelles
  

Les 4 notions clés à connaître :

1. 1. Ce que mesure l’EMG :

Le niveau d’activation musculaire (le recrutement des unités motrices). Plus le muscle travaille, plus le signal est élevé.

2. 2. Comment l’utiliser :

Tu places des électrodes sur le ventre musculaire après préparation cutanée. Tu enregistres le mouvement et visualises l’activité musculaire en temps réel.

3. 3. Ce que tu peux observer :

• Quel muscle s’active en premier ?
  
• Y a-t-il un retard ou un excès d’activation ?
  
• Une asymétrie entre côté sain et lésé ?
  
• Un muscle ne participe-t-il pas du tout au mouvement ?
  

L’EMG est utile pour : tendinopathies, lombalgies, post-opératoire, contrôle moteur, rééducation périnéale, rééducation de la marche, etc.

4. 4. Pourquoi intégrer l’EMG dans ta pratique ?

Les avantages les plus marquants :

✅ Diagnostics plus précis : révèle les schémas inefficaces invisibles à l’œil nu

✅ Choix d’exercices plus ciblés : adapte la charge, la vitesse, l’angle ou la technique en fonction de la vraie activation

✅ Meilleure adhésion du patient : avec des données visuelles, il comprend mieux et s’implique davantage

Comment fonctionne l’EMG en pratique ?

1️⃣ Place les électrodes sur les muscles à analyser : grand fessier, quadriceps, trapèze, etc.

2️⃣ Enregistre une vidéo synchronisée avec les signaux musculaires : cela permet d’analyser le mouvement et l’activité musculaire ensemble.

3️⃣ Interprète les résultats avec un rapport graphique simple qui t’indique, par exemple :

Si le grand fessier s’active moins que les lombaires pendant un soulevé de terreSi le trapèze supérieur est en co-activation excessive lors d’une élévation d’épaule

Applications cliniques fréquentes

L’EMG de surface est utilisée en rééducation musculo-squelettique, périnéale, neurologique et plus encore :

• – Musculo-squelettique : lombalgie, LCA, syndrome fémoro-patellaire, bandelette ilio-tibiale…
  
• – Périnée : post-partum, fuites urinaires, douleurs pelviennes
  
• – Neurologie : AVC, paralysie cérébrale, Parkinson
  
• – ATM : bruxisme, céphalées, douleurs mandibulaires

Et par rapport à d’autres méthodes ?

• – Tu proposes des bilans basés sur des données, pas des impressions
  
• – Tu gagnes en crédibilité grâce à des visuels compréhensibles
  
• – Tu te différencies professionnellement en adoptant une approche fondée sur des preuves
  
• – Tu conçois des interventions sur mesure et plus efficaces

Conclusion

L’électromyographie de surface n’est pas le futur, c’est le présent de la kinésithérapie avancée.

Avec elle, tu peux :

• – Mesurer
  
• – Analyser
  
• – Rééduquer
  
• – Objectiver les progrès
  

Et surtout : mieux aider tes patients.

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À très bientôt pour le prochain post 🙂