Avec une clé neuromusculaire pour l’améliorer
La tendinopathie rotulienne est l’une des blessures les plus courantes chez les sportifs pratiquant sauts, changements de direction ou gestes explosifs. Bien que l’on pense souvent à une surcharge ou à une mauvaise technique, l’un des facteurs les moins visibles mais les plus déterminants est le déséquilibre dans l’activation neuromusculaire entre le quadriceps et les ischio-jambiers.
Quand le droit fémoral domine le mouvement et que les ischios participent à peine, le genou perd un contrôle dynamique correct et le tendon rotulien subit plus de tension. Ce désajustement peut entretenir la blessure et empêcher une récupération complète.
👉 Veux-tu apprendre à utiliser l’EMG pour optimiser tes exercices et accélérer la récupération dans les tendinopathies ?
Contacte-nous ici et découvre comment intégrer cet outil dans ta pratique clinique.
Dans ce post, tu vas apprendre comment rééduquer cette synergie pas à pas, en modifiant les variables de l’exercice et en validant les changements en temps réel grâce à l’électromyographie de surface (EMG).
Déséquilibre dans la synergie quadriceps–ischios
Chez les patients atteints de tendinopathie rotulienne, l’un des constats les plus fréquents ne se situe pas dans le tendon lui-même, mais dans le fonctionnement des muscles environnants.
Le quadriceps et les ischio-jambiers devraient se compléter dans chaque mouvement de flexion-extension du genou, mais lorsque cette synergie est rompue, observe ce qui se produit :
- Droit fémoral hyperactif → quand ce muscle prend trop de place, il augmente directement la traction sur le tendon rotulien. Le tendon travaille alors « sans repos », accumulant du stress même dans des gestes basiques comme monter des escaliers.
- Déficit d’activation des ischios → les ischio-jambiers agissent comme des « freins » naturels du tibia et aident à stabiliser le genou pendant l’appui et l’absorption des charges. S’ils s’activent peu, le genou reste plus exposé, avec moins de capacité d’amortissement et de contrôle dynamique.
Quand les ischios n’accompagnent pas le quadriceps, le genou absorbe davantage d’impact, ce qui accélère la fatigue du tendon, augmente la raideur articulaire et renforce la perception de douleur.
Ce déséquilibre est particulièrement significatif chez les patients pratiquant des sports de saut, de course ou de changements de direction, où le droit fémoral a tendance à « tirer trop » et où les ischios n’arrivent pas à équilibrer la tension.
La méthode : modifier les variables et valider avec EMG
Pour rééduquer cette synergie, il ne suffit pas « d’ajouter de la force aux ischios » isolément. Ce qui importe vraiment, c’est de modifier l’exercice fonctionnel pour que les ischios s’intègrent mieux au mouvement.
Le protocole est simple :
- 1. Sélectionne un exercice fonctionnel impliquant le genou (ex. fente).
- 2. Introduis des variations techniques qui favorisent l’activation des ischios.
- 3. Valide les résultats avec EMG, en vérifiant en temps réel si la synergie s’est améliorée.
Cas pratique : Fente avant
Évaluation initiale (avec EMG) :
Le quadriceps domine le geste et les ischios participent à peine.
Résultat : surcharge directe du tendon rotulien.
Variable 1 : Fente avec supination pied-cheville
Résultat : peu de changements dans la participation des ischios.
❌ La supination ne redistribue pas la charge de façon significative.
Variable 2 : Fente avec plus de charnière de hanche
✅ Meilleure participation des ischios en phase excentrique.
✅ Moindre dominance du droit fémoral.
Variable 3 : Charnière de hanche + force de frottement opposée
Les ischios atteignent un niveau d’activation similaire au droit fémoral.
✅ Plus grande stabilité du genou.
✅ Réduction de la charge sur le tendon rotulien.
✅ Synergie quadriceps–ischios optimisée.
Conclusions
La fente est un excellent exercice pour rééduquer l’activation quadriceps–ischios, mais elle nécessite des ajustements techniques pour être réellement thérapeutique.
Une plus grande charnière de hanche et l’usage d’une résistance opposée sont les variables qui favorisent le plus l’activation du biceps fémoral.
L’EMG est essentielle pour vérifier quelles variations fonctionnent chez chaque patient, en évitant de se baser sur des suppositions.
👉 Veux-tu apprendre à utiliser l’EMG pour optimiser tes exercices et accélérer la récupération dans les tendinopathies ?
Contacte-nous ici et découvre comment intégrer cet outil dans ta pratique clinique.

