La flexion latérale cervicale est un mouvement essentiel dans la biomécanique du cou et de la colonne cervicale.
Ce mouvement permet d’incliner la tête sur le côté, facilitant des gestes quotidiens comme orienter le regard, tenir un téléphone entre l’oreille et l’épaule ou ajuster la posture de la tête dans différentes positions.
Lorsque la synergie musculaire dans ce mouvement est optimale, les muscles travaillent de manière coordonnée, permettant une inclinaison fluide et sans restriction.
Cependant, en présence d’un déséquilibre musculaire, certains muscles peuvent travailler excessivement tandis que d’autres restent inhibés.
Cela ne se limite pas à une réduction de l’amplitude du mouvement, mais peut aussi entraîner des douleurs, des tensions musculaires et des compensations posturales affectant toute la région cervicale et dorsale.
Dans cet article, tu vas apprendre à évaluer l’activation musculaire lors d’une flexion latérale cervicale, à identifier les muscles clés impliqués dans ce mouvement, à détecter les schémas d’activation altérés et à appliquer des stratégies pour corriger ces déséquilibres et optimiser la fonction cervicale.
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Les muscles les plus sollicités lors de la flexion latérale cervicale
Lorsque le patient effectue une flexion latérale du cou vers la droite, les muscles les plus actifs sont :
- ✅ SCOM droit → Principal moteur du mouvement, avec l’activation la plus importante durant l’inclinaison.
- ✅ Scalène droit → Apporte un soutien supplémentaire au SCOM et amplifie l’amplitude du mouvement.
- ✅ Splénius droit → Contribue à l’inclinaison et à une légère rotation de la tête, assurant la stabilité.
- ✅ Trapèze supérieur droit → Stabilise la posture du cou et accompagne le mouvement.
- ✅ SCOM et scalènes gauches → S’activent légèrement pour stabiliser le cou et limiter une inclinaison excessive.
Synergie musculaire idéale pour une flexion latérale droite :
SCOM droit > Scalène droit > Splénius droit > Trapèze supérieur droit > SCOM et scalène gauche
Si cette synergie est respectée, la flexion latérale cervicale s’effectue efficacement et sans surcharge.
Exemple : Patient présentant une douleur et une limitation de la flexion latérale droite
Un patient consulte pour une douleur et une restriction du mouvement lors de la flexion latérale droite.
L’analyse EMG de surface révèle un schéma musculaire altéré :
❌ Trapèze supérieur droit > Scalène droit > SCOM droit > SCOM gauche
🔻 Altérations détectées :
- Hyperactivation du trapèze supérieur droit → Génère une tension excessive, aggravant la douleur.
- Déficit d’activation du SCOM droit → Réduction de la capacité d’inclinaison latérale, limitant l’amplitude du mouvement.
Comparaison avec un schéma musculaire normal
Pour mieux comprendre le problème, nous comparons l’activation musculaire du patient douloureux avec celle d’une personne en bonne santé :
✔ SCOM droit > Scalène droit > Trapèze supérieur droit > SCOM gauche
Différences clés entre patient symptomatique et schéma normal :
- 📌 Le trapèze supérieur du sujet sain s’active 3 fois moins que celui du patient douloureux.
- 📌 Le SCOM droit du sujet sain s’active entre 2 et 3 fois plus que celui du patient douloureux.
L’augmentation de l’activation du trapèze supérieur et la sous-activation du SCOM droit perturbent la synergie musculaire normale, limitant le mouvement et générant de la douleur.
Comment corriger une synergie musculaire altérée dans la flexion latérale cervicale ?
Pour rééduquer ce schéma, il est essentiel de :
- 🔹 Réduire l’hyperactivation du trapèze supérieur → Techniques de relaxation et de contrôle moteur.
- 🔹 Stimuler l’activation du SCOM droit → Exercices ciblés et biofeedback.
- 🔹 Utiliser le biofeedback EMG → Suivi en temps réel pour rééduquer le schéma musculaire et garantir une progression optimale.
On se retrouve dans le prochain post ! 😊
