Par Clínica Maslow
De nombreux coureurs ou patients actifs consultent pour une douleur persistante sur la face externe du genou, surtout en courant, en réalisant des squats ou en montant les escaliers. Dans la majorité des cas, l’origine se situe au niveau de la bandelette ilio-tibiale, une structure soumise à de fortes tensions qui, mal régulées, provoquent des frictions et des gênes récurrentes.
Le véritable problème n’est pas seulement la douleur, mais ce qui n’est pas visible à l’œil nu : des déséquilibres musculaires qui modifient le schéma moteur. Et si le TFL (tenseur du fascia lata) travaillait trop ? Et si le moyen fessier ne s’activait pas correctement ?
Sans outils objectifs, ces dysfonctionnements peuvent passer inaperçus, se chronifier et compliquer la prise en charge. Grâce à l’électromyographie de surface (EMG), vous pouvez visualiser quels muscles sont actifs, lesquels compensent et lesquels sont inhibés — même lorsque la biomécanique semble correcte à l’observation.
Tu veux apprendre à identifier ces schémas chez tes patients et cibler les muscles à rééduquer avec des données concrètes ?
Planifie un appel gratuit de 10 minutes avec un expert en EMG.
Dans ce post, tu vas découvrir un cas clinique réel où l’analyse par EMG a été déterminante pour comprendre l’origine de la douleur, planifier un traitement adapté et accélérer la récupération du patient.
Qu’est-ce que la bandelette ilio-tibiale et pourquoi peut-elle faire mal ?
La bandelette ilio-tibiale est une bande de tissu conjonctif qui relie la hanche au tibia, longeant toute la face latérale de la cuisse. Elle stabilise la jambe lors des mouvements de flexion-extension du genou (course, squat, escaliers).
Lorsqu’il y a déséquilibre musculaire, cette structure est soumise à une friction accrue contre le condyle fémoral externe, causant inflammation et douleur.
Qu’est-ce qu’un déséquilibre musculaire et quel est son lien avec la bandelette ilio-tibiale ?
Un déséquilibre musculaire apparaît lorsque certains muscles sont trop sollicités (hyperactifs) et d’autres sous-utilisés (hypoactifs). Dans le cas du syndrome de la bandelette ilio-tibiale, ce déséquilibre peut provoquer une traction excessive, une instabilité de la hanche et une friction répétée au niveau du genou, entraînant douleur et inflammation.
Voici les profils les plus fréquents observés :
🔸 TFL (tenseur du fascia lata) : souvent suroperationnel, il génère une tension constante sur la bandelette ilio-tibiale.
🔸 Vaste latéral : peut être hyperactif, tirant sur la rotule et accentuant la pression sur le compartiment externe du genou.
🔸 Moyen fessier : généralement hypoactif, il n’assure plus correctement la stabilité du bassin, ce qui favorise les compensations.
Ce triangle de déséquilibre musculaire crée un terrain propice à l’apparition de symptômes chroniques liés à la bandelette ilio-tibiale.
Symptômes classiques chez les patients :
Les symptômes du syndrome de la bandelette ilio-tibiale ne sont pas toujours évidents au début, mais évoluent souvent vers un tableau très caractéristique :
🔹 Douleur vive ou sensation de brûlure sur la face externe du genou, notamment lors de la course ou en montant/descendant des escaliers.
🔹 Tension sur le côté externe de la cuisse, qui ne disparaît pas simplement avec des étirements.
🔹 Sensation d’instabilité pendant les fentes, les squats profonds ou les changements de direction.
Si aucune intervention n’est mise en place, la douleur peut se chronifier et limiter la performance du patient de manière significative.
Évaluation EMG : Le cas réel de Martín
Martín, 32 ans, coureur amateur. Se plaint de douleur externe au genou gauche après 20 minutes de course ou lors de squats profonds. Étirements, rouleau de massage, changement de chaussures… rien n’a fonctionné.
Nous avons utilisé l’EMG de surface pour analyser objectivement ses schémas musculaires autour de la bandelette ilio-tibiale.
Étape 1 : Évaluation lors du squat
Nous avons demandé à Martín d’effectuer une série de squats. Les électrodes ont été placées sur le moyen fessier, le TFL et le vaste latéral. En analysant les données EMG, le constat a été immédiat :

❌ TFL gauche hyperactif
❌ Vaste latéral gauche avec une activation excessive
La bandelette ilio-tibiale était surchargée par un schéma de compensation inadapté, un déséquilibre que nous n’aurions pas pu détecter à l’œil nu.
Visuellement, l’exécution semblait correcte. Le contrôle moteur n’indiquait pas de défauts majeurs.
Étape 2 : Évaluation de la course
Le test suivant s’est révélé encore plus révélateur : Nous avons placé les capteurs pour analyser son schéma d’activation pendant une course sur tapis.

✅ Les moyens fessiers fonctionnaient correctement
❌ TFL gauche toujours hyperactif → Cela surcharge la bandelette ilio-tibiale et augmente la friction sur le genou.
Pourquoi utiliser l’EMG dans ce type de cas ?
Sans EMG, ce déséquilibre serait invisible. L’analyse permet :
- – Détection des compensations musculaires invisibles
- – Mesure objective des muscles actifs ou inhibés
- – Construction d’un plan de traitement personnalisé
En plus, le biofeedback en temps réel permet au patient d’apprendre à activer ses fessiers correctement et à diminuer la tension du TFL.
Conclusion
L’EMG est un outil clé pour :
- – Identifier l’origine neuromusculaire du syndrome de la bandelette ilio-tibiale
- – Adapter la rééducation aux besoins réels du patient
- – Renforcer la confiance du patient, en visualisant ses propres progrès musculaires
Tu veux intégrer l’EMG à tes évaluations cliniques ?
Planifie un appel gratuit de 10 minutes avec un expert en EMG. Sans engagement, 100 % personnalisé.
À très bientôt pour un nouveau post 🙂