Quand on commence à utiliser l’électromyographie de surface (EMG), il est facile de se sentir submergé par les données et les graphiques.
Mais si je devais repartir de zéro, je me concentrerais sur cinq concepts neuromusculaires essentiels pour vraiment comprendre comment appliquer cette technologie en pratique clinique.
Ces principes permettent non seulement d’interpréter plus précisément l’activité musculaire, mais aussi de prendre de meilleures décisions thérapeutiques.
Pour t’aider à les intégrer plus facilement, je te les présente ici illustrés par des cas réels.
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Dans ce post, tu vas découvrir 5 concepts neuromusculaires qui t’aideront à mieux comprendre les pathologies de tes patients et à les résoudre avec plus de confiance.
1. Tonus excessif au repos
L’un des premiers signes de dysfonctionnement que tu peux détecter avec l’EMG est une activation musculaire excessive au repos, c’est-à-dire quand le muscle devrait être relâché.
Cas réel :

Une patiente présente une activité de base des trapèzes inférieurs 12 fois supérieure à la normale.
Ce tonus excessif peut être lié à un mécanisme de protection en réponse à la douleur ou à une compensation posturale, et s’il n’est pas pris en charge, il peut limiter la mobilité et provoquer des douleurs persistantes.
👉 Ce type de constat change radicalement la manière de traiter les patients.
2. Compensation musculaire
Un phénomène très fréquent est celui de la compensation musculaire, où un muscle travaille trop pour compenser le déficit d’un autre lors d’un mouvement.
Cas réel :

Une patiente active deux fois plus le trapèze supérieur gauche que le droit lors d’un mouvement d’épaule.
Le problème n’est pas seulement qu’elle utilise un côté plus que l’autre, mais que ce déséquilibre entraîne un mouvement moins efficace.
👉 Identifier ces compensations permet de rediriger le travail musculaire vers le muscle adéquat et éviter que les schémas erronés se consolident avec le temps.
3. Déficit musculaire
Le déficit d’activation musculaire est probablement l’un des résultats les plus attendus et les plus révélateurs de l’EMG.
Il se produit lorsqu’un muscle travaille moins qu’il ne le devrait pendant un mouvement.
Cas réel :

Dans le même exemple précédent, le deltoïde gauche s’active deux fois moins que le droit sur l’épaule lésée.
Cette différence n’est pas visible à l’œil nu, mais elle explique la perte de force, de mobilité, de stabilité, ainsi que les compensations observées.
👉 Détecter ces déficits permet de personnaliser les exercices pour restaurer la fonction musculaire, et mesurer les progrès de manière objective.
4. Retard d’activation musculaire
Tous les muscles ne fonctionnent pas mal parce qu’ils s’activent peu. Parfois, leur problème est qu’ils s’activent trop tard.
Cas réel :

Chez ce patient, le court fibulaire gauche met presque deux fois plus de temps que le droit pour atteindre le pic de contraction maximale.
Même si la force finale est équivalente, la lenteur de réponse peut affecter la stabilité et le contrôle moteur, notamment pendant la marche ou l’activité sportive.
👉 Ce type d’altération passe souvent inaperçu sans EMG, mais il est crucial à détecter chez les patients présentant une instabilité, des entorses récurrentes ou une difficulté à réagir face à des déséquilibres.
5. Symétrie musculaire
La symétrie musculaire est un indicateur très utile quand on analyse des mouvements bilatéraux.
En situation normale, on s’attend à une activation relativement équilibrée entre les deux côtés, sauf en cas de dysfonction.
Cas réel :

Lors d’un squat, les vastes médiaux d’un patient présentent seulement 53 % de symétrie.
Cette différence peut s’expliquer par une douleur, une chirurgie antérieure ou un déficit de contrôle moteur, et doit être traitée pour éviter des blessures ou déséquilibres fonctionnels plus graves.
👉 L’EMG permet de quantifier cette asymétrie et d’en suivre l’évolution avec précision.
Réflexion finale
Avant d’appliquer ces concepts dans ta pratique, pose-toi ces trois questions :
- – Combien de mes patients pourraient présenter ces altérations motrices ?
- – À quel moment du processus d’évaluation pourrais-je intégrer l’analyse EMG ?
- – Mes patients se sentent-ils plus en confiance quand je leur montre ces données objectives ?
Apprendre à lire ces schémas grâce à l’EMG te permet d’aller au-delà de l’observation clinique, de personnaliser les traitements et d’obtenir des résultats plus rapides et plus durables.
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