By Origen Kinesis
Tes patients ressentent une douleur à l’épaule ou au thorax pendant un développé couché, malgré une technique correcte ?
Ce symptôme est plus courant que tu ne le crois, surtout chez les personnes qui s’entraînent régulièrement avec des charges. Et souvent, il ne s’agit pas d’une lésion traumatique, mais d’un dysfonctionnement musculaire passé inaperçu en consultation…
L’un des erreurs les plus fréquentes : ne pas évaluer la synergie entre le grand pectoral et le dentelé antérieur.
Quand cette synergie est déséquilibrée, le mouvement devient inefficace, des compensations apparaissent et certaines structures (comme l’articulation de l’épaule ou le tendon du grand pectoral) se retrouvent surchargées. Le résultat ? Douleur, baisse de performance, risque de blessure.
Tu peux ainsi adapter les exercices, ajuster la charge, et rééduquer le geste sans aggraver la douleur.
Dans ce post, tu vas découvrir une méthode simple pour évaluer et rééduquer la synergie grand pectoral – dentelé antérieur pendant un développé couché.
Que faut-il évaluer si tu suspectes une tendinopathie du grand pectoral ?
Étape 1 : Évaluer la synergie grand pectoral – dentelé antérieur
Lors d’un développé couché (notamment avec charge modérée à élevée), la synergie idéale est la suivante :
Grand pectoral > Dentelé antérieur
- Grand pectoral : moteur principal, génère la force de poussée.
Dentelé antérieur : stabilise l’omoplate pendant le mouvement, maintient l’alignement et l’efficacité du geste.
🔸 Si le dentelé n’assure pas correctement la stabilisation, le pectoral perd en efficacité → d’autres muscles (comme le deltoïde antérieur ou les fléchisseurs du coude) compensent → surcharges et douleur.
Cas réel : patient avec douleur et diagnostic de tendinopathie du grand pectoral
Analyse EMG lors du développé couché :


- ❌ Grand pectoral droit < gauche
- ❌ Dentelé antérieur droit << gauche
Conclusion :
Le problème n’était pas seulement tendineux, mais bien neuromusculaire :
➡️ Le muscle moteur (grand pectoral) et le stabilisateur clé (dentelé) étaient hypoactifs du côté douloureux.
Comment rééduquer efficacement ce schéma ?
1. Développé couché avec haltères

🔹 Avantage : ajustement fin de la trajectoire.
🔹 Résultat : activation progressive et contrôlée du grand pectoral, sans douleur.
✅ Améliore la synergie sans surcharger les structures sensibles.
✅ Parfait pour les premières phases de réadaptation.

2. Développé couché avec kettlebell

🔹 Avantage : instabilité maîtrisée → sollicite davantage la stabilisation active.
🔹 Résultat : meilleure activation du dentelé antérieur et équilibre gauche/droite.
✅ Favorise une rééducation fonctionnelle du geste.

💡 Et le rôle de l’EMG dans tout ça ?
L’EMG de surface permet de :
✅ Mesurer objectivement l’activation du grand pectoral et du dentelé antérieur.
✅ Détecter les compensations avant qu’elles ne deviennent symptomatiques.
✅ Rééduquer en temps réel avec du biofeedback visuel.
✅ Choisir les bons exercices qui améliorent la fonction sans aggraver la douleur.
Conclusion
Il ne s’agit pas toujours d’arrêter un exercice… mais souvent de mieux le réaliser.
Avec quelques ajustements techniques (type de charge, outil utilisé) et une meilleure compréhension du schéma moteur, tu peux :
- ✔️ Éviter la chronicité d’une tendinopathie
- ✔️ Optimiser le mouvement
- ✔️ Réduire la douleur plus rapidement
👉 Si tu veux baser tes décisions cliniques sur des données objectives plutôt que sur des suppositions : l’EMG est ta meilleure alliée.
Tu veux voir comment intégrer l’EMG à ta pratique pour traiter les douleurs d’épaule ou de thorax ?