Il est probable que vous ayez déjà envisagé d’acheter un électromyographe. Il est également probable que vous ayez eu quelques doutes :
Vais-je en tirer profit ?
Si j’utilise déjà un échographe ou si j’utilise d’autres tests d’évaluation, ai-je vraiment besoin d’un électromyographe ?
Cela apportera-t-il une réelle valeur à mon centre ou à mes clients ?
La réalité est que même si vous avez de bons traitements ou que vous êtes bon dans l’entraînement, si vous ne prenez pas en compte le système neuromusculaire, vous allez rarement récupérer correctement votre patient.
C’est pourquoi je vais vous donner 3 qualités que vous devriez avoir si vous envisagez d’acheter un électromyographe et si vous avez encore des doutes.
Engagement envers l’évaluation et le raisonnement objectif.
Vous devez être obsédé par cela. Un physiothérapeute, un entraîneur, un préparateur physique… doit être un expert en évaluation, point final. Pourquoi ? Parce que votre évaluation va conditionner votre plan de récupération.
Le professionnel qui utilise mDurance sait qu’il ne suffit pas de savoir combien le patient souffre, ou qu’il a une mobilité articulaire réduite. Il sait qu’il doit chercher l’origine et que cette origine est essentielle pour conditionner le plan de récupération.
Je vous donne un exemple : traiterez-vous de la même manière un patient qui a une lésion au genou et une inhibition du vaste médial et latéral qu’un autre avec la même lésion mais avec un excès d’activation du vaste médial ? Les deux peuvent avoir une mobilité réduite dans l’articulation, mais cela peut être dû à des causes très différentes. Le premier peut avoir besoin d’un plan de récupération actif et le second pourrait commencer sa récupération avec des techniques passives.
Attentionné envers vos clients, vous aimez personnaliser votre travail.
La deuxième qualité découle du dernier exemple. Si vous voulez utiliser l’électromyographie, vous devez avoir très clairement l’intention de personnaliser vos récupérations.
Un autre excellent exemple (détaillé dans le post sur la biofeedback extension de la hanche): imaginez que vous ayez un patient avec un déficit d’activation dans son grand fessier lorsqu’il fait une extension de la hanche.
La première chose à laquelle vous pouvez penser est que sa rééducation est simple. Vous pouvez lui demander de se concentrer et d’activer son grand fessier lorsqu’il effectue le mouvement et c’est tout.
Cependant, regardez ce qui se passe quand il le fait. Il s’avère que son grand fessier s’active davantage mais les muscles de son dos ont une coactivation plus importante. Cela aggrave sa synergie lombo-pelvienne ! Par conséquent, si vous ne vous obsédez pas à personnaliser et mesurer, vous ne contrôlez pas ce que vous faites.
Vous êtes perfectionniste et attentif. Vous savez que mesurer la progression réduit le risque de rechute.
C’est aussi crucial. Quand donnez-vous congé à votre patient ? Quel critère utilisez-vous pour passer à une autre phase de récupération ? Le plus courant, si vous consultez votre environnement, c’est lorsque le patient décide de ne pas revenir parce qu’il se sent déjà mieux ou peut-être parce que la récupération n’a pas fonctionné.
Cependant, la plupart des lésions sont, ou résultent de la perte d’unités motrices (activation musculaire) et de schémas d’activation altérés (synergies musculaires).
Mesurer la progression vous aide à prendre de bonnes décisions pour le congé du patient ou le return to play (ou retour au sport). En mesurant ces éléments, vous réduisez les risques. Je vous donne un exemple, laquelle de ces symétries est meilleure ?
Vous avez compris, n’est-ce pas ? C’est la symétrie d’un joueur professionnel de football de la Premier League revenant d’une blessure au ligament croisé antérieur. Ce joueur a déjà la même force et la même mobilité dans les deux jambes, mais il présente un déséquilibre musculaire sévère. C’est certainement un facteur de risque important que vous devez prendre en compte
Conclusions
Malheureusement, il y a encore des professionnels qui ne connaissent pas les avantages d’avoir un électromyographe dans leur travail. Dans ce post, je vous explique pourquoi si vous ne travaillez pas encore avec l’EMG, vous risquez de commettre une erreur fondamentale dans votre évaluation (voir l’erreur).
Enfin, voulez-vous savoir si l’EMG est facile à comprendre ? Découvrez-le avec ce Guide de base (avec des exemples) pour interpréter l’électromyographie.
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