En conditions statiques (comme la bipédie), notre musculature doit maintenir des niveaux bas d’activation pour éviter la surcharge et la fatigue. Si la mécanique et le contrôle moteur sont bons, un recrutement minimum est nécessaire pour maintenir cette activité de base dans des conditions favorables.
D’autre part, lorsque nous marchons, notre musculature doit générer un niveau d’activité suffisant pour maintenir une stabilité articulaire correcte.
Actuellement, on utilise des plateformes de pression pour mesurer les forces auxquelles le pied est soumis, des caméras pour mesurer le mouvement de la marche, mais très peu de professionnels combinent ces informations avec la base de tout mouvement : L’ACTIVITÉ MUSCULAIRE.
L’activation des péroniers et du tibial antérieur est essentielle pour la stabilité articulaire de la cheville, tant statique que dynamique. Un manque ou un excès d’activation affecte la capacité du patient à contrôler cette articulation et il est différent de se trouver avec un déficit qu’avec un excès.
Le problème est que vous pouvez corriger une dysfonction physique comme un pied creux-valgus, mais maintenir l’altération musculaire et induire votre patient à une autre blessure ou inconfort.
Dans cet article, vous allez apprendre à évaluer l’efficacité de vos semelles à travers la fonction musculaire avec un exemple réel de Podoactiva.
Croisement de tests : Évaluation physique et neuromusculaire du patient avant et après l’utilisation des semelles.
Un patient consulte un podologue à la recherche d’une solution à ses déchirures musculaires récurrentes. Son podologue suit le protocole suivant :
- 👉 Évaluation sur la table : Les amplitudes de mouvement et de force sont dans les paramètres normaux.
- 👉 Étude biomécanique : Il est observé que le patient présente des pieds creux-valgus et une grande instabilité de la cheville pendant la marche.
La dernière étape est de croiser toutes ces informations avec une évaluation neuromusculaire des péroniers longs et du tibial antérieur à l’aide de l’électromyographie.
Évaluation de la stabilité en bipédie (avec électromyographie de surface)
Nous demandons au patient de rester en bipédie sans bouger pendant que nous évaluons sa musculature. Observez les résultats :
Visuellement, aucune instabilité n’est perceptible (en statique), cependant, pour maintenir cet équilibre, la musculature est contrainte d’augmenter son activité et de réaliser des ajustements brusques et soudains.
Une activité musculaire accrue et constante dans le temps peut se traduire par de la fatigue et des inconforts pour votre patient. Dans ce but, l’utilisation de semelles peut être un grand allié pour réduire les « pics d’instabilité » du tibial antérieur et du péroné long afin d’éviter leur surcharge.
Une fois les semelles conçues et placées, vous mesurez à nouveau et comparez les résultats AVEC et SANS semelles :
Regardez la différence ! Les muscles ne présentent plus ces pics d’activité caractéristiques de l’instabilité.
Évaluation de la stabilité en marchant sans les semelles Podoactiva (avec électromyographie de surface)
Enfin, nous évaluons l’activité musculaire pendant la marche du patient. Que se passe-t-il lors de ce test ?
Pendant la marche SANS semelles, l’activité du tibial antérieur et du péroné long diminue, réduisant ainsi l’action stabilisatrice de cette musculature, qui joue un rôle important dans l’instabilité révélée par les tests biomécaniques initiaux.
Lors du test AVEC semelles, vous pouvez observer comment l’activité des deux muscles augmente, favorisant une plus grande stabilité de la cheville et du pied, avec tous les avantages que cela comporte pour l’activation de la musculature du reste du membre inférieur.
Les semelles sont-elles efficaces pour améliorer l’activité musculaire ?
Bien sûr, mais il faut être clair que cela ne fonctionnera pas de la même manière pour tous les patients.
Un déficit physique, comme une moindre stabilité, force ou mobilité articulaire, peut avoir pour origine une mauvaise fonction musculaire.
C’est pourquoi la correction de la biomécanique du pied et le contrôle de ses modifications neuromusculaires deviennent des piliers essentiels pour garantir le succès de vos traitements et une réhabilitation réellement efficace.
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À bientôt dans le prochain article 😉
