Biofeedback : qu’est-ce que c’est ?
Les exercices de renforcement musculaire constituent l’un des éléments clés du traitement de nombreuses pathologies. Cependant, il arrive souvent que l’on surestime le contrôle qu’a le patient sur ses propres muscles.
Par exemple, de nombreux exercices que vous utilisez avec votre patient pour renforcer le serratus peuvent avoir un impact plus important sur le trapèze supérieur de votre patient que sur le serratus lui-même.
Quelle est la solution pour garantir que les bénéfices d’un exercice sont obtenus par les muscles cibles que vous souhaitez renforcer ? Clairement, le biofeedback de l’électromyographie (EMG).
Le biofeedback EMG mesure l’activité musculaire et la montre au patient sous forme de signaux visuels et sonores afin d’augmenter sa conscience et son contrôle sur les mouvements à réaliser. Cette information est essentielle, car sans elle, ni le patient ni le spécialiste ne pourraient l’identifier.
En pratique clinique, il est utilisé pour aider le patient à développer un meilleur contrôle volontaire en termes de relaxation neuromusculaire, de rééducation musculaire ou d’augmentation de la force après une blessure.
De nombreux auteurs suggèrent des programmes d’exercices assistés par biofeedback EMG, car ils augmentent l’adhérence à l’exercice et la motivation des patients.
À quoi sert le biofeedback ? Les 4 applications les plus courantes
L’utilisation du biofeedback peut être divisée en quatre grandes applications :
Accélérer le renforcement musculaire.
Dans ce post, nous avons déjà abordé le schéma à suivre si vous souhaitez accélérer le gain de force chez vos patients. La clé est d’obtenir une quantité d’activité musculaire suffisante dans les muscles agonistes pour provoquer une adaptation de la force.
Vous atteindrez cet objectif plus rapidement si vous contrôlez avec un biofeedback EMG si les exercices proposés ou la charge choisie atteignent le seuil de force musculaire.
1. Améliorer l’intégration musculaire dans le schéma corporel du patient.
Il arrive souvent que, lorsque vous demandez à un patient de contracter un certain muscle, il n’ait aucun contrôle sur celui-ci. C’est le cas, par exemple, du grand fessier ou du serratus.
Un biofeedback est un élément clé pour améliorer la proprioception et la connexion mind-muscle, surtout dans les premières phases d’une blessure.
2. Améliorer la coordination musculaire.
De nombreux patients souffrant de douleur ou de blessure auront également des synergies musculaires altérées. Le biofeedback est un outil clé pour les aider à comprendre que les muscles doivent commencer et finir de s’activer à des moments similaires.
Il vous aidera également à faire en sorte que votre patient active certains muscles plutôt que d’autres, comme c’est le cas entre le dorsal et le trapèze supérieur, comme nous l’expliquons dans ce post.
3. Réduire l’excès d’activité musculaire.
Des muscles comme le trapèze supérieur ou les érecteurs du rachis ont tendance à s’exciter excessivement lors de certaines pathologies. Dans ce cas, le biofeedback vous aidera à rééduquer visuellement les postures les plus courantes de votre patient pour éviter un surmenage de cette musculature.
Quels sont les biofeedback de mDurance ?
Bien qu’un biofeedback ne soit pas une technologie relativement nouvelle, mDurance se développe rapidement en introduisant de nouveaux éléments qui améliorent son utilisation clinique.
Si vous souhaitez expérimenter plus en détail tout ce que nous avons abordé dans cet article, voici les meilleurs biofeedbacks de mDurance disponibles pour une utilisation clinique et/ou sportive.
1. Video-feedback
Ce mode combine la vidéo et l’activité musculaire en temps réel directement depuis votre mobile ou tablette. L’application mDurance active la caméra du téléphone et enregistre l’activité musculaire.
Ce biofeedback est très utile pour revoir les exercices que vous avez enregistrés et expliquer au patient les détails à corriger après la séance.
Vous pouvez également le partager par WhatsApp avec vos patients, afin qu’ils aient un exemple à suivre lorsqu’ils souhaitent faire ces exercices chez eux, un peu comme un tutoriel YouTube.
2. Biofeedback à barres
Ce mode affiche l’activité de chaque muscle sous forme de barres. Il est idéal pour éduquer le contrôle moteur de la musculature cible.
La patiente, avec l’aide du biofeedback à barres, contrôle sa capacité à activer son périnée grâce aux indications verbales de son kinésithérapeute.
3. Biofeedback à lignes
Ce biofeedback montre également l’activité musculaire de chaque muscle, mais au lieu de l’afficher sous forme de barres, il le fait avec des lignes.
Ce mode est utile pour rééduquer les synergies musculaires altérées et améliorer la coordination entre les muscles dans tout mouvement ou geste fonctionnel.
Conclusions
Dans ce post, vous avez appris les fonctionnalités et les applications cliniques les plus pertinentes du biofeedback, mais il ne faut pas oublier que ce sont le complément parfait du reste du traitement que vous proposiez déjà auparavant.
J’espère que ce post vous a aidé à mieux comprendre ce qu’est un biofeedback et à clarifier ses différentes applications cliniques.
Si vous souhaitez obtenir toutes les informations sur l’équipe d’électromyographie mDurance, c’est ici.
On se retrouve dans le prochain post 😉