Trois moyens clés pour évaluer le contrôle moteur de vos patients

Savez-vous expliquer à vos patients l’importance d’évaluer le contrôle moteur dans leurs processus de récupération ? Aujourd’hui, vous allez apprendre les 3 facteurs clés sur lesquels l’activité musculaire vous aidera à améliorer votre processus d’évaluation et de traitement de toute lésion musculo-squelettique chez vos patients.

Voulez-vous évaluer le contrôle moteur dans le processus de récupération de vos patients ?

Oui, je veux l’évaluer.

1. Un mauvais contrôle moteur est un facteur de risque.

Tout d’abord, une altération du contrôle moteur dans les tâches dynamiques est associée comme un facteur de risque clé dans le mécanisme de nombreuses lésions et douleurs.

Un bon exemple serait au niveau du membre inférieur. Un excès d’activité des muscles du quadriceps peut compromettre la stabilité du genou.

Dans cette image, vous pouvez observer l’activité neuromusculaire d’un joueur de football blessé au LCA, lorsqu’il réalise un exercice de STEP-UP.

Remarquez comment sa jambe saine maintient une synergie presque parfaite entre le quadriceps et les ischio-jambiers.

Cependant, sur la jambe blessée, les ischio-jambiers (ligne bleue) présentent un excès de coactivation afin d’aider le quadriceps qui présente une inhibition et n’a pas été correctement traitée pendant le processus de récupération.

2. Si vous mesurez le contrôle moteur dans le temps, vous aurez des données objectives pour réduire le risque de lésions.

En second lieu, il est fondamental de prendre en compte le contrôle moteur dans l’évolution du patient.

De nos jours, de nombreux professionnels continuent de se baser sur la subjectivité du patient (douleur) ou, dans le meilleur des cas, sur des niveaux structurels mesurés par échographie ou de force avec dynamométrie.

Si vous faites un bon suivi de l’asymétrie musculaire et du pattern de mouvement, cela améliorera le suivi et la confiance de vos patients.

3.Mesurer le contrôle moteur vous donnera les informations dont vous avez besoin pour connaître l’origine du manque de force de vos patients.

En troisième et dernier lieu, vous devez tenir compte du fait qu’un déficit de force peut avoir deux causes : 

  • – une inhibition 
  • – une hyperexcitabilité ou inefficacité musculaire.

Un exemple : Deux patients présentent un déficit de force dans leur jambe blessée.

Si vous analysez l’activité musculaire de chacun d’eux, vous avez d’abord un cas où si vous comparez l’activité du vaste interne et externe de la jambe gauche par rapport à la droite, vous pouvez confirmer une inhibition des muscles de la jambe gauche.

Cependant, chez le deuxième sujet, qui souffre également d’un déficit de force très similaire, vous trouverez tout le contraire dans ses symptômes neuromusculaires. Le patient présente un excès d’activité neuromusculaire tant au niveau du vaste externe que du vaste interne de la jambe droite par rapport à sa jambe saine, la gauche.

Cette information vous amènera à envisager vos traitements avec une approche complètement différente.

Prendre en compte ces trois facteurs clés est essentiel pour améliorer vos résultats cliniques.

Nous vous attendons dans le prochain post 🙂